ENTRETIEN AVEC GINETTE LAROSE, COACH PROFESSIONNELLE
La renommée de la créativité n’est plus à faire. Elle a acquis à notre époque une notoriété toujours grandissante. Un employé créatif apportera à son employeur une longueur d’avance sur la compétition. La créativité est également une voie par laquelle transige l’unicité de l’artiste. Une mère monoparentale créative trouvera plus aisément des solutions aux multiples contraintes et obstacles qui se trouvent sur son chemin. La créativité permet de se jouer du destin, d’ouvrir une porte sur ce qui, à prime abord, semble inaccessible.
Ginette Larose est une coach professionnelle certifiée. La créativité, elle en fait son quotidien et la rend accessible à qui souhaite relever petits et grands défis. Selon cette dernière, « c’est par elle que vous serez outillé à imaginer les meilleures solutions aux difficultés que vous rencontrez dans la vie ».
Questionnée au sujet de son travail, voici ce qu’elle nous répond.
RÉFLEXIONS SUR LA PSYCHOLOGIE DE L’ART – L’UNIVERSALITÉ DE L’ART
Par Henri Martin-Laval, psychologue et artiste graphique
Dans un texte précédent, j’évoquais l’importance du système de valeurs du spectateur dans l’apparition chez lui d’une réaction émotionnelle lorsqu’il se trouve en présence d’une œuvre qu’il qualifie d’artistique. Ces valeurs qui nous sont inculquées par nos parents, nos éducateurs, nos relations sociales, en fait, par tout ce que papa Freud[1]a défini comme le « sur-moi », interagissent et s’amalgament tout au long de notre vie pour créer ce que nous appelons notre « culture ». Et cette culture, selon le bon mot d’Édouard Herriot, c’est « ce qui reste une fois qu’on a tout oublié » !<
Par le fait même, l’émotion que l’art éveille en nous est composée d’une telle myriade d’apprentissages émotionnels qu’il est surprenant de constater que deux individus peuvent être d’accord sur la valeur artistique d’une seule et même œuvre d’art. Or, l’art est une activité humaine universelle, et tout être humain est ému par l’œuvre d’« art », quelle que soit l’origine culturelle de cet humain… ou celle de l’œuvre. Comment alors expliquer cette contradiction entre l’individualité de la perception artistique et l’universalité de la notion d’art? Comment expliquer que dans toutes les cultures, des plus barbares aux plus civilisées, la notion d’art existe?
L’ART, UN INVESTISSEMENT EXCEPTIONNEL
Par SÜ (Suzanne Fortin), artiste
Je suis là, devant cette toile, depuis un long moment. Mon regard est attiré par les couleurs, l’harmonie qu’elle dégage. Mon coeur retrouve la sérénité des dimanches matins à l’écoute des plus grands classiques d’opéra. Je me surprends d’être émue, d’avoir les yeux humides… Je me vois derrière cet arbre qui m’interpelle et qui murmure à mon oreille le secret de sa pérennité. Non, cette nature n’est pas morte. Elle vivra éternellement… Elle passera à l’histoire du patrimoine contemporain, j’en suis certaine. J’ai un coup de coeur. Je décide de l’héberger chez moi, dans mon âtre de vie, dans mon quotidien. C’est ma lumière, mon phare. Elle m’est prêtée pour la postérité.
Cette année, j’ai pris la décision de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier. Des REER, certes, mais aussi de l’art pour me faire du bien, pour garnir mon âme, pour trouver des inspirations quotidiennes.
Je n’ai de pays que l’iridescence de l’imaginaire, alors j’investis dans la culture. Je m’y investis.
Hormis la créativité artistique, Marc-Aurèle Fortin et moi n’avons d’homonymie que le nom de famille, hélas…
Un tableau 20 x 24 pouces de Marc-Aurèle Fortin se vendait :
- 150 $ en 1960
- 400 $ en 1970
- 1 500 $ en 1978
- 24 000 $ en 1988 pour un 25 x 30 pouces
- 92 589 $ en 2002 pour un 35 x 45 pouces
Maintenant, plusieurs centaines de milliers de dollars pour les formats semblables.(1)
(1) Source: Louis Bruens, écrivain d’art, expert-conseil en marché d’art et fondateur de l’Académie Internationale des Beaux-Arts du Québec, AIBAQ
Edito-blogue-9 juin 2007
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Les intentions et les oeuvres d’art (2e partie)
/INTENTIONS ET SPECTATEUR
Dans son ouvrage L’œuvre d’art et ses intentions, Alessandro Pignocchi nous permet de comprendre la façon dont nous « catégorisons un objet comme une œuvre d’art[1] ». Les intentions de l’artiste sont à la base de ce processus decatégorisation.
Voici des exemples où ce processus est à l’œuvre. Si, lors d’une promenade dans un parc, vous aperceviez un grand nombre d’arbres (178) emballés dans 55 000 m2 de toile; si vous étiez devant des îles encerclées de polypropylène de couleur fuchsia, seriez-vous enclin à qualifier ces réalisations d’artistiques? Pour classer ce travail, de Christo et Jeanne-Claude, Wrapped trees, 1998, etSurrounded Islands, 1980-83 (http://www.christojeanneclaude.net), parmi ceux relevant de l’art, il faudrait premièrement que vous sachiez que ceux qui ont réalisé cet exploit avaient l’intention de créer une œuvre et non de prodiguer des soins à des végétaux. Ensuite, pour que vous puissiez apprécier cette œuvre d’art, vous auriez eu besoin de certaines informations pour vous aider à comprendre la démarche des artistes et connaître leurs intentions. Sinon, sans aucune référence, l’œuvre demeure le résultat de coups de pinceau donnés n’importe comment ou de tissus jetés sur des arbres. Mais votre rapport à l’œuvre pourrait être différent, sachant que celle-ci repousse les règles et les limites de l’art, par exemple, ou encore le rend accessible à tous. Ayant reçu l’information que certaines œuvres ont demandé plusieurs années de préparation, peut-être alors naîtrait-il en vous une certaine curiosité pour le travail de ces artistes.