LE RECYCLE DE MON ART
Tu as lancé des maux
Dans l’incolore de la noirceur
Où j’ai puisé dans l’art
Pour arpenter les étoiles
Recyclant chacune des brillances
Comptant le cyclique du temps
Anéanti de l’inodore
Composé du symbole d’or
Pour pleurer le firmament
De pâture en armure
Dégageant les enclos
Peaufinant le trésor
Arpentant mes mines d’or
J’ai vaincu
Dans l’euphorie de ma toile
La couleur de mon âme
Et la verdure de mes mots
Dans L’apprentissage de l’art
Pour recycler les maux
© Murielle Gallant
Renaissance
Tout tourne autour de toi planète en chantier!
Reviens vers nous avec tes secrets oubliés!
Emporte au loin chaque voyage passé
L’intemporelle, chante sa terre recyclée.
Nature des vains ornements du langage
Elle a fermé ses yeux amers, avec rage
Et tout ce qu’il reste de ton univers
Se reflète étrangement dans les cieux.
Miroir ténébreux de Dame Nature
Tout coule et traverse le temps pur.
Ton sablier d’ocre transcende l’être
Métamorphosant la chose et le néant.
Quintessence du futur et du passé
Dans un nectar: l’ART de recycler.
Zéphir…déjà la Fata Morgana
Fée de la terre, admire ton Aurore.
Et les papiers sales dansent dans le vent
Seuls témoins d’une humanité d’antan.
Protège, vis et soigne tes parents
Terre, enfante le monde de demain.
Sans souvenirs d’une flore acide et désarmée.
Perces les mystères de la science éplorée
Avant que coule ta noire semence dans l’éternité!
À l’origine tout n’était qu’un fruit, une graine, un puis
Terre, eau, air, feu… elle pleure vos mensonges amers!
La vie est un éternel recommencement dans le maillon de la chaîne
Je suis marmotte et je suis lion, et j’aime voir l’eau ruisseler et frétiller
Caressant les rayons tout puissant et brûlant, un morceau de blé
Un peu de pluie: Abondance… Cœur de la terre, croix de la vie!
Recommence à chaque fois le rituel naturel créateur
Oh toi, le phénix des rivières et des champs de pierres.
L’innovateur tu es! Recycle ! Et la terre et l’art survivront!
© Mélanie Osselet
Auteure à Capital des mots, Absinthemag, Enchantementmag et Corbeaumag
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La clocharde et la mode
Je suis en mode : mode
oh! pas par intérêt
on m’a traitée de sans attrait
déguenillée
presque déchet
je suis vexée
c’est vrai
surtout peinée
de voir les jeunes s’enrôler
au régiment des contrôlés
emportés dans le tunnel
à la suite de Chanel
où, sur la passerelle
de très jeunes demoiselles
ouvrent leurs ailes affamées
pour exhiber les nouveautés
des créateurs habilités
à retoucher juste assez la mise
pour attiser la convoitise
des accrocs de la beauté déterminée
friands de la couleur de l’année
Elles avancent à pas de louve
sur leurs talons hauts et prouvent
à mon avis, l’absurdité
de défiler ainsi domestiquées
devant des êtres fortunés
ou des passeurs voleurs d’idées
prêts à porter la ligne
faussement rectiligne
à de richissimes entrepreneurs
bellissimes voyageurs
orchestrant au plus payant la confection
à partir de tissus parfois plutôt bidons
gorgés de la douleur
des petits coupeurs-tailleurs
je le sens souvent, mineurs
Ils acheminent par conteneurs
au détriment du discours anti pollueur
des vêtements bien alléchants
vers les mégas-marchés
nouveaux temples de la renommée
constellés de boutiques franchisées
Souvent, je vois les gens passer
se diriger corps à corps
coudes à coudes, collés
dans les couloirs menant au promontoire
le panthéon du pantalon
où l’Apollon de la saison
devient étalon
court, étroit, large ou long
couvre-toi
cours tout droit, loin de ce peloton
au-delà de la tendance
le temps dense
dansera pour toi
occupée à créer ta belle robe de poupée
le tout payé d’avance
ainsi, des fois, moi, je me lance
à redorer ma jupe délavée
dénichant à l’assistance
un gallon aux allures de faïence
une fleur de papier couleur d’encre
sauvée de la poisseuse décadence
On a laissé
les vedettes déposer
les paramètres de la nudité
une enfance hyper sexualisée
l’innocence grignotée
Laissons le ver à soie
à son cocon
cessons de le brûler et de le voler
le coton
si ça continue comme ça
les changements de climat
il poussera dans nos salons
le lin cardé de nos mains
des dentelles élaborées
à même des ficelles égarées
et la laine, cette reine incontestée
de nos vieux os si vite fragilisés
attention pour le cachemire
le cash mire
il gâche, et pire
désertifie
là-bas, pas si loin d’ici
alors vous les tenants de la consommation
un chandail pour deux hivers
ça va faire
Je suis en mode anti-mode
aux antipodes de la consommation
je coche création, récupération
je vous entends me dire
pour l’économie, ce sera pire
mais dites-moi messires
les petits Chinois achetés
il y a de ça bien des années
si je ne m’abuse, en troisième année
n’ont-ils pas déjà récolté
les emplois dérobés aux travailleurs d’ici
un gros conflit déjà parti en partie dans le non-dit
alors maudit
gardons les terres
de nos arrières arrières arrières grands-parents
faisons-nous pamphlétaires
et retenons jalousement nos lots
hors de la portée des capitaux
des joueurs orientaux
Le vrai problème
c’est le système
et ça ne rime pas avec je t’aime
© Brigitte Therrien
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LE MÉMORANDUM
Que ces vers vous soient réveil,
La générosité étant l’attribut divin, ne jetons pas les vivres et les vêtements car,
C’est le cadeau générationnel, bien qu’usé, perfectionnons-les pour l’humanité entière,
Que ces vers réveillent ces rêveurs encore en rêve.
Que ces vers révèlent la réalité longtemps cachée à la sous-couche de la bourgeoisie,
L’humour n’a pas de place, ne riez pas de ceux qui souffrent ; ces pacotilles, ils en ont besoin dans l’état de perfectionnement,
L’amour et l’entraide mutuelle font le pilier d’un éveillé à qui la nature a
Longtemps parlé et béni, grâce aux perfectionnements des biens pour la donation.
Quelle activité trouverez-vous charmante si vous avez été ennemi de l’Art de recycler ?
Le recyclage des esprits a fait du bien aux contemporains, c’est du corroyage pour les humains et le contraire a rendu le monde corrosif,
Le voyage dans l’ignorance de ce magnifique art, a maudit la terre actuelle, et nos aïeux s’en moquent.
Dans quel monde vivons-nous, évolue-t-il ou se dégrade-t-il ? Puéril ou vieillard ?
Savant, poète, philosophe et vous homme de la haute connaissance, au secours pour recycler le monde, il chavire et uniquement le
Savoir-vivre, faire et être de notre part mutuelle le recyclera urgemment.
© Salomon MURHIMANYA
Le poète de la nature
« Je suis la bouche des bouches qui ne parlent pas ».
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